Vif, une démocratie muselée

Lors de la séance du conseil municipal du 10 janvier 2013, nous avons manifesté notre indignation  à propos du refus du maire de donner la parole aux habitants sur le projet « Sous le pré ». Ce projet est suffisamment important pour la ville, pour que les citoyens puissent s’exprimer publiquement, en direct, auprès des élus. Si la majorité a le nombre pour elle et peut adopter comme elle le veut les projets qu’elle initie, la moindre des considérations serait d’écouter ses administrés et, dans un esprit de conciliation, d’entendre les craintes exprimées par les habitants.

A Vif, il n’en est rien, sourde à toutes les suggestions, la majorité vote pour nous des projets insensés. Pourquoi cette équipe à tort ?  Parce que personne ne conteste l’idée de construire des logements sur ce terrain mais, la densité prévue est trop importante pour Vif surtout qu’elle nécessite une élévation des bâtiments à des hauteurs inexistantes dans notre commune. Par ailleurs, la situation enclavée du terrain va engendrer des problèmes d’accès et de circulation signalés par le commissaire enquêteur. Tous n’ont pas été pris en compte dans le projet final.

Mais le dialogue d’égal à égal n’est pas le fort du maire, ni de son adjoint à l’urbanisme dont les propos à l’encontre d’une élue en marge de la majorité ont été très durs. Dans ces conditions nous ne pouvions, par notre présence, cautionner cette séance de vote.

Pourtant, le reste de l’ordre du jour était d’importance : la mise à l’enquête publique d’un autre projet, « le clos », au centre-ville qui prévoit 90 logements, et le débat d’orientation budgétaire. Le budget, nous en reparlerons lors du vote. Le projet « le clos » ne pourra que susciter notre opposition tant son programme est absurde. Penser ne mettre que des logements, juste derrière la mairie et la Maison des associations, au bord de la Gresse, est absurde. Le cœur de village est à repenser précisément pour contre balancer le risque de désertification commerciale, lié à l’ouverture de la voie de rabattement. Nous pensons que ce sont donc des commerces et des services au public, capables de drainer tous les habitants qu’il faut privilégier à cet endroit. Voilà, seulement, les profits pour les propriétaires fonciers et les promoteurs seraient moins juteux !

Et l’intérêt général dans tout ça, qu’est-ce qu’on en fait ? c’est l’avenir de la commune qui est en jeu !

Dans un an, vous serez amenés à voter pour un prochain mandat du conseil municipal. Citoyens, souvenez-vous en, il n’y a pas de fatalité. On a les élus qu’on s’est donné !

Il y a ceux qui pensent avant tout au bien commun et à faire avancer la commune dans le sens de l’intérêt de tous et ceux qui ne pensent qu’à satisfaire les cupidités personnelles dans un but bassement électoraliste. A vous de voir qui doit gagner !

cet article paraitra dans le numéro de mars du journal de Vif