Quel avenir nous voulons ?

Les résultats des élections européennes nous montrent, une fois de plus, la grande fragmentation de notre démocratie et une trop dangereuse montée du repli sur soi. Mais surtout, elles révèlent qu’une fois de plus les électeurs se servent du premier scrutin qui se présente pour dire au gouvernement en place leur mécontentement. Bien sûr, pour la plus part d’entre eux, l’élection représente le seul moyen qu’ils voient pour l’exprimer, pacifiquement. Malheureusement, cela dure depuis des décennies, sans réels effets.

Est-ce que la méthode ne serait pas adaptée ?

Est-ce qu’il ne faudrait pas plutôt s’exprimer pour, que contre ? 

Est-ce qu’il ne faudrait pas avoir de vrais projets de fond, fidèles à des valeurs et à des principes plutôt que des catalogues de mesures qui bien souvent confortent les particularismes et l’individualisme et dont on constate leur inadaptation aux intérêts collectifs, une fois aux commandes ?

En cette année de préparation des élections municipales qui vont aussi englober l’avenir de notre métropole, ne faudrait-il pas s’interroger sur quel territoire nous voulons, au-delà de notre cité ?

Voulons nous vraiment construire un projet à cette échelle où notre cité aurait toute sa place, en la respectant ?

Une cité inscrite dans son temps et prise en compte pour ce qu’elle doit devenir. Nous pensons que oui, et il est grand temps de s’en préoccuper.

 Article paru dans le journal de vif en juin 2019