Vous avez dit Débat d'orientation budgétaire au conseil municipal du 1er février ?
Il faut reconnaitre que le document d'introduction au débat a bien évolué et nous permet d'avoir enfin des chiffres sur l'état financier de notre commune. La situation n’est pas brillante avec un fort endettement que nous avons déjà dénoncé…
Néanmoins, la lecture budgétaire qui est faite et qui est reportée sur l’article du Dauphiné est tronquée car elle ne replace pas le budget dans ses valeurs réelles. Les pourcentages affichés sont discordants car avec un budget plus faible que la moyenne, notre commune doit faire face à des dépenses courantes consécutives à son nombre d’habitants. La question des proportions est donc relative et ne peut être qu’un seul mode de lecture. Exemple : la masse salariale de Vif est à 61 % quand elle fait 52% dans les villes de même strate de population. Oui, c’est embêtant, mais c’est sa faiblesse qui engendre ces différences et non des dépenses pléthoriques. Alors, n’est-ce pas là le problème ? que fait la municipalité pour y remédier ? Quelles sont ses pistes ? Mystère !
Pour ce qui est d'avoir un vrai débat sur les enjeux et les orientations à venir, c'est autre chose ! Les compétences ne sont pas là chez les élus pour réellement débattre et c'est ce qui est le plus dommageable ! Et, tout simplement, comment faire vivre une réelle démocratie interne dans le conseil municipal ?
Si le contexte financier pour l'ensemble des communes est préoccupant dans des perspectives à long terme, de réduction de crédits ; il l'est d'autant plus, qu'aucune commune ne fait réellement le travail nécessaire de remise à plat de ses choix et de ses organisations. Vif pas plus que les autres.
Chacun s'accorde à dire que la dépense publique est pléthorique, sauf ceux qui en profitent ou, leur domaine d'intervention est toujours légitime et pas celui des autres. On entend communément, « Les fonctionnaires coûtent trop chers, sont trop nombreux », pourtant leurs salaires sont modestes et leurs services indispensables au quotidien des habitants (on s’en rend compte lorsqu’ils ne fonctionnent plus (écoles, cantines, entretiens des espaces et équipements publics, services sociaux, culturels…).
L'activité économique et l'emploi que couvrent les collectivités locales, les communes, animent les territoires... Alors comment faire autrement ?
Je n'ai pas vu ni entendu quiconque poser ce genre de question lors de ce débat, alors que ce serait primordial de le faire. La réduction des dépenses lorsqu'elle atteint des proportions importantes, pose des questions de finalité sur ces dépenses.
Je me souviens d’une phrase de Churchill lorsque que ses conseillers financiers lui proposaient de réduire les dépenses culturelles pour abonder à l’effort de guerre ; s’y refusant, il dit « mais alors, pourquoi nous battons nous si ce n’est pour la Culture, notre culture ?».
Alors que voulons vraiment à Vif ? Pour quoi gérons-nous la ville ? Quel est notre objet ? Quels sont nos enjeux ?
Je ne pense pas que les projets qui se dessinent soient en mesure de répondre aux enjeux qui nous assaillent actuellement !
Réduction de la masse salariale au gré des départs (retraites, transferts à la Métropole…) remplacement de postes de fonctionnaires par des contrats aidés…
Projets d’équipements inadaptés avant d’avoir existé ou fantomatiques (bibliothèque, salle de spectacle, crèche…)
Disparition ou amputation du patrimoine foncier (espace Champollion-Figeac, Visitation…)
Les projets qui nous ont été présentés sont d’évidence emprunts de frilosité et non coordonnés avec nos voisins qui doivent dans tous les domaines devenir des vrais partenaires… Sur cet aspect, rien, pas d’info !